Préparateur physique de l’AS Saint-Priest depuis l’été dernier, Alexandre Duboz est au coeur de l’actualité chez les Sang et Or. Alors que la reprise de la Coupe de France se précise, avec le 6e tour contre Seynod (D1) dimanche prochain, il nous explique comment l’équipe première s’est préparée pour le retour à la compétition, trois mois après son dernier match en N2.

La pause depuis fin octobre

« À la suite du reconfinement en novembre, on s’est adapté comme tout le monde. Durant cette période, on a donné un programme aux joueurs, qui devaient travailler chez eux. On a essayé de rester sur la même dynamique. Mais avec de la variété sur un travail de type aérobie – puissance, et du renforcement musculaire sur le haut et le bas du corps. Les joueurs ont été sérieux, ils ont suivi le programme. Ensuite, une fois qu’on a eu l’autorisation de reprendre l’entraînement, on a continué sur le même format en présentiel. Les joueurs étaient encore bien physiquement, donc on a continué nos séances en les adaptant en termes de temps de travail, à cause notamment du couvre-feu à 20 heures. On faisait des séances d’une heure avec pas mal d’intensité. En plus de ça, pour les joueurs disponibles, on avait mis en place des séances de travail de renforcement le matin en début de semaine. Ça a permis à certains de garder un rythme de travail classique ».

La reprise en janvier

« Pendant la période des fêtes, les joueurs ont eu une dizaine de jours de repos. Ils avaient quelques jours de repos complet, avant une petite semaine avec du travail régulier à faire chez eux. On était un peu dans l’incertitude par rapport à la reprise des matchs. On ne savait pas si on allait avoir deux semaines ou un mois de préparation avant la reprise de la compétition. Début janvier, on est parti sur une petite préparation. On a fait des séances classiques. Et quand on a eu la validation du match de Coupe de France, on a augmenté un peu la charge pour pouvoir s’entraîner comme une semaine classique de compétition. Après, on poursuit le travail que l’on a fait depuis le début de la saison, car au final, on a eu la chance de ne pas avoir eu une grande coupure ».

Le retour de la Coupe de France

« Depuis l’annonce du couvre-feu à 18 heures, il est devenu impossible pour nous de s’entraîner à nos horaires habituelles, le soir. Donc on a dû s’adapter. Étant donné que l’on a beaucoup de joueurs qui ont la possibilité de venir s’entraîner en matinée, on est passé aux entraînements le matin. On s’adapte comme tout le monde. Maintenant, on s’entraîne le matin avec un groupe quasiment au complet. Les joueurs qui n’ont pas la possibilité de venir s’entraîner le matin, ils viennent faire une séance adaptée avec moi l’après-midi, et ils essayent de se libérer au moins une fois dans la semaine pour faire un entraînement le matin avec le groupe. Histoire que personne ne soit en difficulté sur le rythme de séance, et sur l’intensité, qui est forcément différente entre une séance collective et individuelle ».

L’état du groupe

« Le groupe va très bien. Les joueurs ont bien géré cette période compliquée depuis le mois de novembre. On a un super groupe, avec un bon état d’esprit, toujours positif. Ils ont beaucoup d’envie, de joie. Au niveau de l’état de forme, les joueurs répondent bien à la charge d’entraînement. On n’a pas trop de soucis. Après, on n’est pas dans un état de forme optimal comme on pourrait l’être sans la coupure ».

Le nouveau complexe du Stade Jacques Joly

« C’est certainement l’une des meilleures installations du Rhône-Alpes d’un point de vue de foot amateur. Le club et la mairie ont développé quelque chose qui permet à l’AS Saint-Priest d’avoir des infrastructures de très bonnes qualités. Pour un groupe de N2, c’est important d’être professionnel. Et le club prend cette direction grâce aux nouvelles infrastructures. La salle de musculation est en train d’être matérialisée. C’est un bon outil. Les joueurs sont contents d’avoir tout ça. Ils en profitent pour faire des séances en salle. Pour moi, c’est un confort supplémentaire dans le travail athlétique. Tout cela sera bénéfique pour tous les joueurs du groupe N2, mais aussi pour d’autres équipes de l’ASSP. Le club progresse à tous les points de vue. Les dirigeants et la mairie ont mis les choses dans le bon ordre pour permettre au club de continuer de grandir et de tendre de plus en plus vers un fonctionnement de type professionnel ».