Véritable bible de l’AS Saint-Priest, grâce à ses trente ans de présence au sein du club sang et or, Eric Vial s’est confié sur son parcours tout en donnant son avis sur l’évolution du club et son avenir. Entretien.

Mon parcours

« J’ai joué à Tassin-la-Demi-Lune jusqu’en Cadets-Juniors, puis j’ai fait du foot en entreprise. L’arrivée à l’ASSP ? J’ai débarqué au club en 1989 en tant que dirigeant de l’équipe réserve des Juniors (U19). Je suis venu un peu par hasard, car l’entraîneur de l’équipe en question m’avait entraîné quand j’étais joueur. Il m’a demandé si je voulais être son dirigeant, j’ai alors accepté sans avoir mis les pieds à Saint-Priest avant. Ensuite, en 1990, je suis devenu dirigeant de l’équipe première avec l’arrivée d’Hervé Revelli sur le banc. La même saison, j’ai intégré le secrétariat (réunion avec les éducateurs, demandes de licences). Un an plus tard, avec le départ de Jean-Paul Cervera à la Ligue, je suis devenu le secrétaire du club. J’ai intégré le bureau en 1992, tout en devenant le secrétaire général, un poste au sein duquel je gère tout l’administratif du club. Puis en 2009, j’ai pris aussi les fonctions de trésorier ».

L’évolution du club

« J’ai connu le club dans tous les états. D’abord dans la difficulté, sportive et financière, en 1996. Les équipes de jeunes étaient redescendues à un niveau très bas (district). Puis il y a eu une prise de conscience, toutes les équipes sont alors remontées en Ligue, grâce au bon travail de Bernard David. Entre 1996 et 2006, il a su fédérer l’ensemble du club, des éducateurs aux dirigeants. Depuis, les équipes de jeunes se maintiennent au plus haut niveau possible. Concernant, l’équipe première, j’ai connu deux saisons en National en 1996 et 1998. Il y a eu des hauts et des bas, et c’était difficile pour se maintenir en troisième division. Ensuite, l’équipe restait en CFA sans mal, mais elle est redescendue en CFA2 en 2014, avant de faire l’ascenseur jusqu’à remonter en N2 en 2017. Le foot d’aujourd’hui n’est plus le même qu’il y a 30 ans. C’est plus dur, plus difficile de se maintenir. Sous la houlette du président Patrick Gonzalez, l’ambition est là. On veut avoir des structures pour nous permettre d’aller voir les divisions supérieures. Le nouveau stade sera un plus. La mairie de Saint-Priest s’investit beaucoup pour notre club ».

L’avenir de l’ASSP

« On veut que nos équipes se maintiennent au top niveau, que ce soit en Ligue ou en National. Tout en gardant notre rôle social avec le foot animation, chez les plus petits jusqu’en U15. Pour l’équipe une, on veut aller voir ce qui se passe plus haut en National. Si on arrive à monter, il faudra prouver qu’on a les moyens de bien figurer dans cette compétition-là. Notre projet est dans la continuité. Le nouveau stade Joly va nous permettre d’entrer dans une autre dimension. On pourra continuer à attirer de meilleurs joueurs et dirigeants, on pourra accueillir nos partenaires dans de meilleures conditions. Actuellement, on a un budget maîtrisé et validé par la DNCG, qui est l’organe de contrôle. Les responsables du club ont pris conscience de la viabilité de l’association via ce budget. Pour cela, on peut compter sur les instances, la mairie, les partenaires…etc ».

Le bilan

« J’ai connu huit présidents. Les meilleurs moments ? Il y a le 32e de finale gagné contre Auxerre à Gerland aux tirs au but en 2001. Ça avait été un moment inoubliable. Après, il y a eu la remontée du club en CFA il y a deux ans. Il faut aussi dire qu’on a été le premier club à remporter la Coupe de France de Futsal en 1995. Le pire moment ? Les redescentes en CFA2 en 2014 et 2016… ».